Article paru dans « le Courrier d’Aix » en date du 10 juin 2006 sous la signature de François de Asis

HOMMAGE A LEO MARCHUTZ

Dans le cadre du centenaire de la mort de Cézanne, le Musée Granet ouvre ses portes à l’œuvre de Léo Marchutz, peintre, en exposant quelques unes de ses œuvres dans une des salles hautes du musée.
Né à Nuremberg en 1903, mort à Aix-en-Provence en 1976, Léo Marchutz était aussi l’ami de nombreux historiens d’art, qui se sont intéressés à l’œuvre de Cézanne ; il fut en 1956 l’instigateur de l’exposition qui a célébré le cinquantenaire de la mort de Cézanne.
A l’occasion de la publication, aux éditions Imbernon, de la monographie «Léo Marchutz, peintre et lithographe », le 2 février dernier, Denis Coutagne accueillait au musée Granet les auteurs, la famille, les amis du peintre et l’écoleMarchutz. François de Asis, qui est à l’origine de cet ouvrage, avait ouvert la soirée par un Témoignage personnel sur l’artiste, qu’il nous autorise à reproduire ci-dessous.

Témoignage personnel sur le peintre
Pour Léo Marchutz la tradition, nous aurons l’occasion de le voir et d’en parler ce soir, est une chose en mouvement, vivante et non pas une chose immobile, une langue morte qu’il faut oublier, elle ne sera jamais un fléau contre lequel il faut lutter. Il a enrichi son jeune talent d’artiste des traditions de l’Antiquité, de la Renaissance, de l’art baroque et son œuvre nous apporte la confirmation qu’il est resté à l’écoute, attentive et constante, des audaces de l’art moderne.
Il aimait raconter son expérience des musées. Chacune de ses rencontres avec un chef-d’œuvre ou un simple fragment révélateur d’une œuvre, venait conforter, en lui, le sentiment d’un air de famille entre les différents grands artistes, ceci depuis les temps les plus anciens. L’idée qui a suivi et est devenue la sienne, on la retrouvera dans plusieurs pages de ce livre (énigmatique quelquefois à cause des moyens qu’il va utiliser pour son œuvre), et se traduit par ces quelques mots : « rester dans la ligne ».
La ligne dont il s’agit n’a surtout rien à voir avec le contour, pas plus qu’avec le trait et la volute posés sur un fond blanc qui deviennent à partir des années 50 les seuls moyens d’expression dans la peinture de Léo Marchutz.

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