LÉO MARCHUTZ à SAINT MARC JAUMEGARDE

Huit œuvres murales de Léo Marchutz, «de l’Annonciation à la Crucifixion», sont maintenant présentées en permanence dans la Chapelle de la commune, Place de la Mairie.

Du lundi au vendredi de 8h à 12h ou sur rendez-vous.
Renseignements en Mairie : 04 42 24 99 99.



Rencontre d'un lieu et d'une oeuvre.

«On sent que ce trait, qui semble toujours pareil à lui-même, renferme toutes les nuances de l'âme dans le cadre idéal de l'étonnement.» (Lionello Venturi, Préface pour l'Evangile selon Saint-Luc)

«Léo Marchutz a illustré l'évangile de Saint Luc, saisissant les personnages au moment où ils passent de la pensée à l'action» (Père Madeleine, curé de la paroisse de Saint Marc Jaumegarde)

Huit grandes toiles signées Léo Marchutz sont aujourd'hui présentées dans la chapelle de la commune de Saint Marc Jaumegarde près d'Aix-en-Provence.

Destiné à un large public, ce document de présentation est établi, à partir de documents rédigé par François de Asis, en trois parties : la génèse du projet, son historique, suivi d'un descriptif des oeuvres exposées.

La génèse du projet
J’ai rencontré Léo Marchutz de façon fréquente et régulière de 1966 à 1975 : une étroite relation s’établit entre nous, me conduisant à devenir son confident. Il mettait alors un terme à son travail lithographique par la série des Sainte-Victoire et se consacrait dorénavent aux réalisations de la dernière période de sa vie. J'ai assisté semaine après semaine à la création de son œuvre murale réalisée à partir de dessins, initialement destinés à «l’Evangile selon Saint-Luc» et conçus au moins vingt ans plus tôt pendant la guerre et après la fin de celle-ci.

Ceux qui ont bien connu Léo Marchutz savent quelle était son admiration pour l’œuvre de Giotto : la chapelle de Padoue, mais aussi la chapelle des Medici à Florence ou celle de Goya à Madrid et, plus près de nous, les chapelles de Cocteau à Villefranche et celle décorée par Matisse à Saint Paul de Vence représentaient des témoignages qu’il considérait comme uniques pour la présentation de l’œuvre d'un artiste.

Ces chapelles constituent les témoignages, la conjonction, l'harmonie qui attend, patiemment et en silence, le regard des éternels pèlerins que nous sommes et dont la ferveur et la curiosité ne cesseront jamais d’exister. J’entrevis alors l’importance que représentait pour Léo Marchutz la notion de lieu associé à une œuvre.

L'historique de l'installation des oeuvres
Mon admiration, qui se manifesta très tôt, notamment à la suite de nos entretiens réguliers, fut à l’origine de la recherche que j’entrepris alors pour trouver une chapelle capable d'abriter une œuvre dont je voyais grandir la forme jour après jour.
Après un premier échec avec la chapelle du séminaire d’Aix (qui est devenue depuis un lieu de réunion sur le cours de la Trinité), l’occasion se présenta en 1968 avec l'accueil très positif du projet par le Père Madeleine, curé de le chapelle de Saint-Marc Jaumegarde.

La décoration de la chapelle de Saint Marc Jaumegarde est commandée directement au peintre par le père Madeleine qui réunit, sous le libellé «de l’Annonciation au Calvaire», trois œuvres. Ces trois tableaux sont installés au dessus de l’autel, dans le chœur, en février 1969. De part et d’autre de l’autel, «la Vierge Marie» et «l’Ange Gabriel», au dessus de l’autel et entre les vitraux, une «Crucifixion, Marie au pied de la croix».

Le journal laissé par le peintre, plusieurs correspondances adressées à des amis et une carte postale éditée par les soins de la Mairie relatent et fixent l’événement. Sur la carte postale on remarquera que les vitraux anciens sont encore en place, alors qu’entre 1969 et 1974, sur conseil de Jean Leymarie directeur des Musées de France, les vitraux anciens seront remplacés afin de mieux s’accorder avec le nouveau décor. Jean Leymarie conseillera la Mairie et désignera l’artisan agrée par les Musées de France pour remplacer les anciens vitraux.

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